Rapport d’événement :
6 avril 2021

Apprendre la pleine conscience à travers la culture japonaise

Session 2 : Shugendō

Partie 1


Nous avons eu l’honneur d’accueillir Dr. Yasuhiro Mochizuki, chercheur au RIKEN Center for Brain Science.
En plus de ses travaux de recherche, le Dr. Mochizuki se consacre profondément à l’étude des pratiques anciennes du Shugendō de style Haguro et détient le rang de « Go-do-i » (guide de cinquième niveau).

Cette fois-ci, le Dr. Mochizuki nous a offert une conférence fascinante sous l’angle des neurosciences !

Il a expliqué de manière claire et accessible la relation entre la méditation de pleine conscience et le programme du Shugendō.

Il l’a décrit ainsi :
« Tout comme nous importons des légumes étrangers (pleine conscience) et les consommons, nous pouvons aussi pratiquer une durabilité locale en utilisant des légumes natifs (Shugendō). »

Les deux pratiques peuvent être intégrées de manière fluide dans le temps limité dont nous disposons au quotidien.

« La base scientifique des bienfaits de la pleine conscience »

Le Dr. Mochizuki a présenté des images IRM illustrant l’activité cérébrale chez des méditants expérimentés.
Les différences dans les zones d’activité du cerveau étaient visuellement évidentes !lly evident!

Il a expliqué que cela impliquait :

  • L’émergence de la conscience par la désidentification
  • Les régions cérébrales associées à la transformation de la perception de soi
  • Et enfin, la coordination des zones du cerveau menant à l’état de pleine conscience, défini comme « prêter attention de manière intentionnelle et objective au moment présent »

(Je dois l’admettre, suivre une conférence aussi pointue d’un spécialiste n’était pas facile ! Haha !)

Partie 2


Enfin, nous avons eu le plaisir d’accueillir M. Satoshi Hasegawa, pratiquant de Shugendō.
L’atelier a débuté par le son profond du horagai (coquillage conque), une invocation destinée à chasser les énergies négatives.

L’accent a été mis sur des méthodes simples permettant d’harmoniser l’esprit et le corps, et qui peuvent être pratiquées dans la vie quotidienne, sans avoir à se retirer en montagne !

« Exercices des os »

Autrefois, l’étirement consistait souvent à endurer la douleur pour allonger les muscles de force.
Cependant, dans le Shugendō, l’accent est mis sur le mouvement des os et des articulations, tout en savourant une sensation de bien-être.
Cette approche consciente de l’exercice est un élément fondamental de la pratique.

Les participants ont accueilli cette expérience avec enthousiasme, bougeant leur corps librement et avec énergie !

La célèbre méthode « Himo-tore »

Dans la célèbre pratique du Himo-tore, une corde est enroulée autour du corps, et de légers mouvements permettent d’ajuster l’équilibre corporel.
Cette méthode aide à soulager les raideurs, les douleurs et la fatigue.

Avec une simple corde, les participants ont été étonnés de constater par eux-mêmes les effets de cette pratique.

« Se voir objectivement »

Les participants ont été invités à adopter une perspective détachée, comme s’ils s’observaient de loin, une sensation proche d’une expérience de détachement du corps.
Cela leur a permis de cultiver une clarté mentale rafraîchissante, appelée « sukān » (un esprit léger et dégagé).

Ils ont levé la tête dans un relâchement total, un « pokān » naturel, puis ont expiré profondément avec un « haaah », ressentant un soulagement qui s’étendait de la nuque aux épaules.

En se concentrant intensément, les participants ont observé la sensation de leur souffle entrant dans le tanden (le centre énergétique situé sous le nombril), apportant une profonde paix intérieure et une grande stabilité.

Il était difficile de mettre cette expérience en mots… mais plusieurs techniques de respiration ont été introduites lors de la conférence.

Parmi elles, une respiration particulièrement marquante, un « haaah » qui n’était pas un soupir, a procuré une immense satisfaction et un profond bien-être !

Résumé


Devenez le chercheur de votre propre esprit et corps, et observez-vous attentivement dans les moindres détails.

En procédant ainsi, vous pouvez prendre conscience de gênes physiques ou de déséquilibres que vous aviez peut-être ignorés jusqu’à présent.
Cette expérience m’a inspiré à porter une attention consciente aux gestes du quotidien comme « se tenir debout », « s’asseoir » et « marcher », sans forcer mon corps.

Lorsque le corps adopte un état naturel, il semble que l’esprit suive naturellement, menant ainsi à un profond sentiment de bien-être.

L’atelier a commencé et s’est terminé par le son profond du horagai (coquillage conque).

La deuxième session de la série « Shugendō » s’est achevée avec succès.
Un immense merci à tous les participants, à l’équipe de Crossbe pour son soutien dans la mise en place des mesures sanitaires,
et bien sûr, à M. Hasegawa et au Dr. Mochizuki pour leurs précieuses contributions.